Login

Centre Échanger sur l’agriculture de conservation

Indre. Dix-sept Ceta se sont retrouvés pour mieux mutualiser leurs références techniques.

Vous devez vous inscrire pour consulter librement tous les articles.

Partout en France émergent des initiatives d’agriculteurs en direction d’une agriculture qui redonne toute sa place à l’agronomie, au respect des sols et du vivant. Mais les références manquent. « Nous devons améliorer notre maîtrise technique pour accompagner les candidats à la conversion, mais aussi ceux en régime de croisière », reconnaît Alain Delage, ingénieur au Ceta de Champagne berrichonne, à l’initiative de la rencontre qui s’est tenue le 15 janvier à Issoudun (Indre).

Cette première journée d’échanges a permis de dresser un état des lieux dans les régions (Hauts-de-France, Normandie, Champagne, Limagne, Poitou-Charentes, Centre, Aquitaine). Il apparaît que la part d’agriculteurs impliqués ou en phase de tests varie beaucoup avec le potentiel des terres. Là où dominent les cultures industrielles comme dans les Hauts-de-France, la proportion ne dépasse pas 5 % quand, dans le Sud-Ouest, avec Agro d’Oc, elle atteint 16 %. Mais partout l’intérêt s’accroît, les Ceta répondant souvent par la création d’un groupe d’agriculteurs motivés.

Comparer sur le long terme

« Nous avons également mis en place une plate-forme visant à comparer les différents systèmes sur le long terme (labour, semis direct) et nous organisons des formations sur les couverts végétaux et l’activité biologique des sols », expose Alexandre Klein, du Ceta des Hauts de Somme. Agro d’Oc, où les premières initiatives remontent à vingt ans, mobilise trois ingénieurs pour répondre aux questions des 180 adhérents impliqués et multiplie les projets de recherche et développement avec d’autres instituts. « Ces premiers échanges entre Ceta, entièrement consacrés à l’agriculture de conservation, ont permis d’identifier les défis à relever, plaide Alain Delage. Remplacement du glyphosate à brève échéance, infestations récurrentes de mulots, sélection des meilleurs couverts, etc. Ces différents thèmes vont donner lieu à la mise en place de travaux communs et d’intenses échanges quotidiens via WhatsApp, plus une à deux rencontres annuelles. »

Vincent Thècle

 

(1) Centre d’études techniques agricoles.

A découvrir également

Voir la version complète
Gérer mon consentement